La vue sur le parcours de golf depuis le Four Seasons d'Irving
Brendon Todd et Louis Oosthuysen partagent la dernière partie pour le final du HP Byron Nelson Championship au Texas. Le TPC d’Irving accueille chaque année le PGA tour et consacre très régulièrement un vainqueur dont c’est la première victoire en carrière. Déjà habitué à gagner sur le Web.com Tour, Brendon Todd doit maintenant faire les preuves de son talent face aux meilleurs golfeurs.
Avec ses 280 mètres de moyenne au drive cette semaine et 70% de fairways touchés, Brendon Todd semble bien armé pour faire valoir ses chances de victoire sur cette édition du Byron Nelson. Le jeune homme est toute cette semaine en tête du "Strokes Gained - Putting". Cette statistique qui mesure la capacité d’un joueur de golf à scorer le par ou mieux lorsqu’il a manqué le green est le compartiment déterminant pour gagner un tournoi.
Dès le début du dernier tour, il garde sa place de leader et renforce sa confiance en son petit jeu en rentrant directement sa sortie de bunker au 2. Ses coups d’approche autour des greens sont remarquables d’efficacité et de relâchement. On sent que le golfeur est en pleine confiance dans toutes les techniques de jeu.
Son partenaire du jour, le sud-africain Louis Oosthuysen est rapidement distancé et perd pied pour finalement rétrograder assez loin dans le classement (11ème ex aequo au final). La véritable menace vient de Marc Leishman, du canadien vainqueur du Masters Mike Weir et de Charles Howell III.
Sur les neufs trous du retour, c’est d’abord Marc Leishman qui perd du terrain en scorant trois bogeys un trou sur deux. Son birdie du 16 sauve sa journée et lui permet de maintenir une appréciable troisième place ex aequo.
Mike Weir rentre le birdie au 13 et passe 12 sous le par à seulement deux coups de Brendon Todd. Le canadien prend ensuite un risque important sur le trou suivant. Ayant égaré son drive assez profondément dans les arbres de droite au 14, Mike Weir tente un coup de 130 mètres par au-dessus des arbres qui survole l’obstacle d’eau et prend un effet pour rentrer sur les premiers mètres de green. Le birdie ne sera pas au rendez-vous, pas davantage qu’au 17, le dernier par 3, où il laisse sa balle prendre la pente et glisser à moins de 4 mètres du trou. Son par au 18 demande néanmoins à Brendon Todd de terminer ses 5 derniers trous sans encombres.
Le jeune golfeur s’en sort superbement au 13 depuis la droite du green où il est contraint de chiper en gaucher. Sa balle de golf repose contre le tronc d’un des rares arbres qui borde ce trou. Il approche à 5 mètres du drapeau et sauve le par en rentrant le putt. Plus loin, au 16, c’est une approche jouée au lob-wedge qu’il touche parfaitement et lui permet de serrer le drapeau là où, dans sa situation de leader, bon nombre de golfeurs auraient joué l’approche au putter. N’est-ce pas ainsi que Martin Kaymer à remporter le Players Championship la semaine dernière à Saw Grass en faisant ce choix au 72ème trou du tournoi.
Entre temps, Charles Howell III réalise un retour sans birdies jusqu’au par 5 du 16. Son pitching-wedge en troisième coup profite de la pente latérale du green pour se rapprocher et s’engouffrer pour l’eagle. Lorsque, sur le 17, par 3, il colle son coup de fer punché à 3 mètres du trou, chacun sent que le tournoi peut basculer. Le putt rentre et Charles Howell signe un birdie qui le place alors à deux coups de Brendon Todd. Cela fait longtemps que Charles Howell III cherche une victoire et l’opportunité est belle.
Il doit néanmoins signer un birdie au 18 pour potentiellement forcer un play-off ou remporter l’épreuve directement si Weir et Todd faiblissent. La mise en jeu est bonne, l’attaque de green au cœur de green mais un peu courte du mat. Ce sont les trois putts à suivre qui anéantissent Charles Howell III et redonnent un grand bol d’air à Brendon Todd. Il n’a désormais que Mike Weir comme adversaire sur le parcours… et lui-même, bien sûr.
Lui, qui a entamé le retour avec un bogey sans signer aucun birdie, aborde le 17 en ayant sauvé le par une fois sur deux grâce à son chipping et son putting flamboyant. Avec ses deux coups d’avance, Brendon Todd sécurise son tee-shot sur le par 3 du 17 et joue à l’opposé de l’obstacle d’eau. Long à gauche, il trouve l’avant-green et un lie parfait. Son approche roulée doit d’abord rouler en montée pour passer la cassure avant de redescendre vers le trou. Le coup fait près de 20 mètres. La balle de Todd dépasse de 4 bons mètres.
Lorsqu’il rentre, une fois de plus, un long putt de retour, Brendon Todd gagne bien davantage qu’un coup. Il aborde désormais le finishing hole avec encore deux coups d’avance sur Mike Weir. Il n’est pas obligé de jouer le par pour s’épargner le play-off. Un score de 5 sur le denier trou suffit pour gagner.
Le mental de ce golfeur est imperturbable. Il est, certes, emporté par la confiance, et on ne saura pas de quelle manière il aurait géré s’il n’avait pas été parfaitement en swing, mais le 18 est une démonstration de coups si propres qu’on se trouve transporté à l’époque de Nick Faldo, avec lequel il ne fallait pas s’attendre à de grandes surprises lorsqu’il tenait le bon bout. Todd aligne un drive magnifique, un coup punché au fer 8 pour sécuriser dans la première partie large du green et dose, une fois de plus, son premier putt de manière à se laisse moins d’un mètre. Le putt de retour est joué avec vitesse, plein centre du trou, comme s’il s’agissait d’une formalité alors que des joueurs plus aguerris auraient joué ce putt avec peu de vitesse pour sécuriser le tap-in éventuel.
C’est donc, cette année encore, un joueur qui chasse sa première victoire et reçoit le trophée du HP Byron Nelson Championship des mains de Peggy Nelson. Le PGA Tour reste au Texas le semaine prochaine pour disputer le Crowne Plaza au Colonial. 14-05-18
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