Premier titre en carrière pour Kevin Stadler au TPC Scottsdale

Au Waste Management Phoenix Open, le tournoi de golf a, cette année, encore battu tous les records avec plus de 560 000 entrées. Le TPC Scottsdale est son arène du 16 ont enflammé les foules bien que, chose inhabituelle, on ne compte aucun trou en un sur le fameux par 3 pour cette édition.

Les golfeurs en lice pour la victoire se détachent progressivement à mesure que le 72ème se profile. Hunter Mahan est le premier à céder du terrain alors que Ryan Moore jouera sa carte jusqu’au bout. Son coup de fer magnifique lui aurait ouvert les portes du play-off s'il avait ensuite rentré son putt pour le birdie. Au vu de cette fin de tournoi, Ryan Moore peut nourrir quelques regrets.

L'arène du 16 au TPC Scottsdale en Arizona

Les deux joueurs de golf en tête sont Bubba Watson, toujours en quête d’un nouveau titre depuis sa flamboyante victoire au Masters d’Augusta National, et Kevin Stadler qui joue ici sur le TPC Scottsdale son 239ème tournoi sur le PGA Tour sans aucune victoire. Le putt que Bubba Watson doit rentrer pour passer devant de Kevin Stadler au 17 est long de 4 mètres en descente. Lorsque le fantasque gaucher l’enquille, la foule sent bien que tout peut arriver dans les dernières minutes du Waste Management Phoenix Open. Chacun préférerait néanmoins que cela se gagne à la régulière sans en passer par un play-off, soirée du Super Bowl oblige.

Kevin Stadler doit alors enquiller à son tour pour rester au contact. Lorsqu’il rentre son putt pour le birdie, les deux compétiteurs restent au coude-à-coude et se présentent au 18 à égalité. Kevin Stadler qui a conservé l’honneur drive remarquablement, à la corde du bunker de gauche est se trouve idéalement placé pour attaquer le drapeau. De son côté, Bubba Watson n’imprime pas assez de fade à son tee-shot et reste sur la droite, dans le rough sur un lie en pente, et avec un angle fermé qui l’oblige à survoler le bunker de green.

Kevin Stadler délivre alors un coup de fer splendide et scotche sa balle de golf à 3 mètres sur la droite du trou. Le toucher, la direction et la profondeur étaient parfaits sur ce coup. C’est alors au tour de Bubba Watson de jouer. Son coup depuis le rough ne trouve pas l’effet backspin nécessaire et voilà notre gaucher rendu à 15 mètres derrière le green avec une touffe épaisse d’herbe contre sa balle. Les données du problème sont claires : Bubba Watson doit réaliser un up-and-down pour signer un par en espérant que Kevin Stadler ne manque son putt pour birdie.

Si Watson réalise son approche-putt, Stadler aura alors ce putt pour le birdie et pour la gagne. Ce coup de golf représenterait le tournant d’une vie de golfeur. Kevin Stadler remporterait son premier titre, gagnerait sa place pour aller jouer l'Augusta Masters en avril prochain et intégrerait le club fermé des duos père-fils ayant remporté le même tournoi en individuel. Et comme son père Craig Stadler jouera au Masters dans deux mois, l’enjeu est immense pour Kevin.

L'ambiance du Waste Management Phoenix Open

Les chances ne sont pas du côté de Bubba Watson qui doit gérer un lie complètement imprévisible. Lorsqu’il sort une sorte de gratte qui referme la face et propulse sa balle quasiment au ras du sol mais dans la bonne ligne, tous les espoirs sont à nouveaux permis. Ce coup de réussite, hasardeux dirons certains avec justesse, permet à Watson de glisser sa balle à 1,20 m du trou. Cette fois-ci tout est clair pour Kevin Stadler qui doit rentrer son birdie pour s’imposer directement car en play-off contre Bubba Watson, il ne part pas favori.

Son putt semble dans une ligne qui peut passer par le trou, mais le manque de vitesse évident conduit la balle à tourner davantage à l’abord du trou pour passer en-dessous. Il ne reste pas moins que le putt de retour n’est que de 25 centimètres et n’offre aucun doute quant à l’issue du prochain coup. C’est donc avec un par que Kevin Stadler termine son Waste Management Phoenix Open sur le TPC Scottsdale où il a l’habitude de s’entraîner. Il réunit ses énergies pour, pense-t-il alors, partir en play-off contre Bubba Watson.

Mais celui-ci prend trop de pente ou pulle sa balle et ne réalise qu’un bogey. Kevin Stadler gagne alors, sans panache sur ce dernier green mais à la suite d’un parcours où il a délivré un grand nombre de coups de belle qualité. Nous le retrouverons donc en compagnie de son père Craig Stadler pour les prochains Masters d'Augusta. Bravo à lui qui vient de donner un tournant à sa carrière de golfeur professionnel.

Le plan de swing de Kevin Stadler, vu de profile, s'est très fortement amélioré en deux ans. Son shaft très upright au début du retour se couchait ensuite fortement à mi retour, comme le fait toujours son père Craig ! Les masses du club qui croisaient par rapport à sa ligne d'accélération pouvaient créer de l'inconsistance dans la zone de frappe. Son swing était davantage soumis à un rythme parfait qu'il ne l'est aujourd'hui.

À l'image du ski nautique, lorsque le skieur slalome de droite et de gauche, il ne passe que peu de temps dans le sillage du bateau qui le tracte. On a, évidemment, davantage de chances d'être dans la ligne du bateau lorsqu'on y reste constamment. Tout y est plus stable et demande un moindre effort.

Aujourd'hui, son plan de swing est dans la ligne d'accélération dès l'entame du retour, cela permet au club de prendre davantage de vitesse et de naviguer de manière plus stable dans le swing retour. Sur cette vidéo de face, on note que le swing est parfaitement séquencé et très classique.

Ce coup de club court à la fois très au contact du sol et en recherche de dosage explique ce finish où Kevin Stadler tient jusqu'au bout l'extension de ses bras et de son club. Ses hanches ont parfaitement travaillé en rotation pour sortir les bras sans contrainte pour le haut du corps.

On se régale toujours à regarder la déformation du shaft lorsqu'il rentre dans le gazon et à observer de quelle manière les poignets réagissent lorsque leur release rotatif est bloqué par le sol. Les doigts de la main gauche et le poignet sont très fermes.

Le parcours de golf du TPC Scottsdale

La main droite est moins présente en termes de fermeté : Le petit doigt de la main droite quitte la prise et les autres doigts sont très visibles en extension au bout des phalanges. Il est bon qu'une seule des deux mains ne connecte le club au golfeur. Chez le joueur de golf débutant, c'est la main droite qui tient ce rôle.

Pour le golfeur en progression, c'est le fait de confier à la main gauche le rôle de connecter le club au corps qui permet les progrès rapides. La main droite génère la vitesse dans l'action retour pour ensuite s'effacer par rapport à la gauche. 14-02-02

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Notes


A noter, concernant l'action de la main droite, que le moment où celle-ci fournit son énergie est différent selon le type de swing.

Généralement, les joueurs à grip faible et face très square (sans aucune tendance à être légèrement fermée) tendent à relancer la première partie du downswing avec un main droite déjà très active qui fournit un grande quantité de vitesse au tout début du retour. Cela presse fortement sur le shaft qui se plie fortement lors de la transition du backswing vers le downswing.

Dans ce type de swing, la main droite à terminé d'apporter de l'énergie au club à l'approche de la balle. Les énergies de l'impact sont alors essentiellement des forces d'inertie. Ce type de golfeur a tendance à laisser le club passer les poignets de manière rapide dans la zone d'impact avec pour conséquence une orientation plus aléatoire de la face en terme de direction et un risque de frappe plus fine (aucun divot, contact trop bas sur la face et tendance à accrocher du gazon avant le contact sur la balle).

Cette tendance donne une grande vitesse mais un angle de compression moins plat. Cela rend le contact moins régulier et produit trop de backspin lorsque le coup est joué sur un tee et un taux de backspin instable lorsque le coup est joué à même le sol. Conséquemment, la trajectoire de balle est plutôt haute. L'angle d'attaque est lui aussi affecté : Il est plus horizontal parce que les mains sont moins placées en avant de la balle à l'impact mais également parce que le shaft est trop défléchi avant l'impact.

Dans le cas des joueurs à face plus fermée, en revanche, à l'entrée de la zone d'impact, le golfeur confirmé a tendance à travailler sur un rythme différent : Le but est de gérer l'orientation de la face de club et, notamment, d'éviter un arrêt des mains trop ou une décélération qui conduirait la tête de club à passer les mains en refermant la face de club.

Pour cette catégorie de joueurs de golf, il s'agit d'être en mesure d'apporter une accélération aux mains plus continue dans la frappe et au-delà de la balle. Le but est de maintenir la face de club en arrière des mains à l'approche de la balle, cette position gardant la tête de club plus orientée à droite.

L'équilibre dynamique conduit à maintenir la face square à l'impact, tout autant que dans le premier système à face très square et grip neutre. Cependant, la dynamique en accélération avec une face forte produit un angle de compression plus plat et génère des balles plus plate qui sont plus facile à contrôler dans le vent.

Autre avantage de la frappe plate en accélération, elle rend le contact plus facile à établir quel que soit le lie. Les coups de fers moyens sont également plus puissants avec des coups de fer 7 qui, en terme de trajectoire, ressemble à un vol de fer 6. Dans ce système de swing, un coup de fer 2 pour avoir un très grande puissance et rouler énormément sur le fairway.

Par vent contre, le même coup de fer 2 traversera facilement le vent et perdra moins de distance qu'une balle frappée avec un système très neutre square.

Pour finir, la déflexion du manche est bien mieux gérée dans une dynamique à frappe plate : Le fait de devoir produire une accélération de main plus longue dans le follow-through induit une arrivée avec calme et peu de pression au sommet du backswing. Le peu de pression est autant valable pour les mains, le corps que pour le shaft du club de golf. De ce fait, il est peu plié.

Le début du swing retour est, lui aussi, calme et sans pression ce qui crée peu de flexion dans le manche. La conséquence est, qu'à l'entrée de la zone d'impact, le shaft est peu défléchi. Cela réduit la courbure du club vers l'avant à l'impact sur la balle et réduit le loft dynamique de la face de club.

Dans le cas d'un swing à face neutre square, la pression plus forte sur le manche au sommet du backswing conduit à une déflexion importante du shaft à l'impact. Cela crée davantage de loft dynamique et produit des trajectoire de balle plus haute tout en réduisant l'angle d'attaque de la frappe. Pour un bon joueur, la préférence va toujours à un shaft peu plié vers l'avant et un angle d'attaque plus descendant qui rend la frappe polyvalente sur tous types de lies.

Il faut encore ajouter qu'un manche trop plié vers l'avant à l'impact réduit sa résistance à la pression de la balle lors de l'impact et réduit donc la compression de balle. Au final, la balle sort du club de golf avec moins de puissance.

Une série de cours de golf avec votre enseignant sur le thème du rythme et de la gestion de la face de club donne rapidement des résultats sur la qualité de contact et la puissance des coups. Au lieu de frapper "à la cuillère " et d'accrocher le sol avant la frappe, le swing de golf retrouve ce qui est essentiel à un jeu de fer performant : La frappe balle-terre, qui caractérise le jeu des bons joueur. Ce travail sur la qualité de frappe prend sa source dans le grip.

En fonction de la position naturelle du golfeur au niveau de ses poignets (sommet du backswing et position à l'entrée de la zone d'impact), le joueur doit présenter une face légèrement forte à l'approche de la frappe. De cette position de la tête de club découle la logique d'une rythmique plus calme lors de la transition et d'une accélération de mains et de hanches davantage placées dans le follow-through. La qualité du finish s'en ressent instantanément et le joueur est naturellement incité à dérouler ses coups plutôt que de générer une forte impulsion au début du downswing pour ensuite s'arrêter dans la frappe et laisser la tête de club passer les mains de manière trop active.