Les golfeurs de la Côte d'Azur sont à la fête

Les golfeurs français sont plus que jamais présents sur cette épreuve du European Tour qui se déroule en Turquie. C’est d’abord le golfeur français Raphaël Jacquelin qui enflamme nos cœurs le samedi avec un superbe 61 qui lui permet de remonter à 6 coups du leader au soir du troisième jour : Victor Dubuisson. Cette fois c’est fait, il est en tête à l’entame du dernier jour du Turkisk Airline Open.

Et c’est d’abord Raphaël Jacquelin qui porte la première charge en signant 3 birdies sur les 3 premiers trous revenant ainsi à seulement 3 coups de Victor Dubuisson. Raphaël Jacquelin qui a bénéficié d’un excellent niveau de putting la veille devra passer sous les 29 putts s’il compte s’imposer. Ce compartiment du jeu fait défaut à Raphaël Jacquelin de par son irrégularité de performance d’un jour sur l’autre. Les cours de golf sur le putting green représentent une large partie de son entraînement maintenant que son swing est bien stabilisé, son rythme bien lisse et son âme en harmonie avec le jeu.

Avec un simple par la sortie du 13ème green, Victor Dubuisson est installé à -22 avec 3 coups d’avance sur ses poursuivants immédiats, le vainqueur de l’US Open Justin Rose et Raphaël Jacquelin qui se rapproche. Le par 5 n’a pas réussi ni à Raphaël Jacquelin ni à Justin Rose qui score un bogey sur ce trou dont le green surélevé donne du fil à retordre tant sur l’attaque du drapeau que sur le chip éventuel. Henrik Stenson s’en est remarquablement bien sorti sur ce trou avec un pitch shot fort en backspin qui s'arrête net au trou à l’image des approches de Phil Mickelson. Autre joueur qui grignote les places de quart d’heure en quart d’heure, c’est Tiger Woods.

Victor Dubuisson

Sur le par 3 du 14, Justin Rose montre son premier coup de faiblesse en signant son premier bogey du jour mais réagit avec un nouveau birdie au 15. Tiger Woods négocie bien ces deux trous même s’il regrettera de ne pas avoir enquillé sa balle pour birdie sur le par 3. Il se place avec Henrik Stenson à quelques mètres du green sur le court par 4 du 15 et réalise un pitch-and-run remarquable tous les deux. Les stages de golf sur le jeu court dans lesquels le coach de Stenson et lui s’attachent à perfectionner ce compartiment du jeu porte leurs fruits dans cette remarquable saison 2013.

Victor Dubuisson qui arrive sur les trous avec un délai d’une à deux parties sur ses poursuivants marque lui aussi le par sur le petit par 3 du 13. Il faut dire que le green placé juste derrière la pièce d’eau demande à l’esprit de gérer les notions de profondeur de manière plus fine qu’habituellement et de gérer une stratégie qui préserve des balles courtes. Les cours de golf sur le parcours liés à l’approche mentale du golf sont essentiels à la performance car il s’agit pour le joueur de gérer autant la technique du coup gagnant que la dispersion éventuelle de ses balles.

Attardons-nous une minute sur le swing de golf de Victor Dubuisson. A vitesse normale, c'est le rythme qui attire l'attention : Parfois très soutenu sur les longs clubs, il demande un esprit clair et décidé pour rendre la synchronisation du swing régulière. En Slow Mo, c'est l'arrêt de la rotation des hanches juste avant la frappe et le fait que le follow-through se déroule sans véritable pression au sol qui classe Victor Dubuisson dans le catégorie des joueurs qui optimisent leur potentiel de frappe. On y trouve de grands joueurs de golf actuels tels que Bubba Watson, Dustin Johnson ou, bien sûr, Rory McIlroy.

Nous savons tous, si nous sommes sliceurs, que nous n’allons pas approcher une mise en jeu avec la même attitude lorsque la droite du fairway est composée d’un léger rough ou si le hors-limite est planté à 5 mètres du short cut et que le vent pousse contre ou vers la droite. Un stage de golf intensif doit permettre d’aller au-delà de l’aspect mécanique sur le practice et de développer la véritable qualité du joueur lorsqu’il évolue sur le parcours : La stratégie et l'optimisation de l'attitude.

Le dénominateur commun à ces deux qualités réside dans le cours de golf dédié au contrôle de la dispersion. Comme de nombreux champions l’on affirmé, le contrôle de balle commence par savoir là où on n’ira pas. En d’autres termes, le golfeur joue avec deux vols de balles en tête. Il y a celui qu’il souhaite en premier lieu réaliser, puis il ajoute à son swing une tendance qui favorise une certaine dispersion éventuelle du coup. Cette pédagogie du cours de perfectionnement sur le practice aborder la maîtrise de la direction et permet de créer des marges de dispersion dont l’intérêt est majeur sur le parcours. Il s’agit lors du stage de golf de consacrer autant de temps sur le terrain à placer sa dispersion loin des dangers afin de gérer sa tactique de jeu qu’à modeler son swing au practice.

C'est lorsque les informations renvoyées par la situation de jeu sont trop importantes ou inhabituelles que l’esprit du joueur de golf exprime sa technique de manière altérée. Victor Dubuisson manque le green par la droite et parvient à peine à poser sa balle en début de green Sur le 13. Le contrôle du dosage depuis le rough de bord de green et à faible vitesse demande autant une grande expérience de la lecture du lie qu’une technique très ferme dans la compression de balle. L’aspect le plus porteur après l'angle d'attaque du club lors d'un cours de golf sur le pitching consiste à travailler la rythmique dans la zone de frappe. L’accélération suivie d’un freinage à l’approche de la frappe et d’un raffermissement permettent d’écraser davantage la balle sur la face et de trouver ainsi une meilleure adhérence de la balle de golf sur la face du club. L’impact se réalise en conservant les mains en avant de la balle comme toujours sur le short game. Cette qualité qu’on retrouve de manière très nette chez Bubba Watson, Miguel Angel Jiménez ou Phil Mickelson conduit à une constance dans la vitesse de balle à la sortie du club. Au-delà de l’appréciation de la distance, de la texture du sol et de sa topographie, c’est en améliorant le dosage qu’un cours de golf sur le petit jeu porte ses fruits le plus rapidement.

Mais revenons à notre Turkish Air Line Open plein de rebondissement. Au moment même où Victor Dubuisson manque son putt de 5 mètres pour le par, Jamie Donaldson réalise un trou-en-un sur le dernier par 3 du 16, gagne un million de miles sur Turkish Air Line, mais surtout revient à égalité avec Victor Dubuisson. Ce sont ainsi 3 coups qui se sont échangés en quelques minutes et voici le Turkish Air Line Open relancé.

Sur le petit par 4 suivant, Victor Dubuisson joue 3 coups gagnants pour un solide birdie qui lui redonne le coup d’avance nécessaire à toute victoire. Sa mise en jeu avec le driver est longue et bien négociée. Son chip est joué avec la pente retour du green et dépose la balle dans le cercle de sécurité. A ce stade de la journée, Victor Dubuisson tient bon mais n’a réalisé que son deuxième birdie de sa partie. Justin Rose qui est passé en 29 marque le pas mais talonne donc le golfeur de la Côte d'Azur d'un coup en compagnie de Jamie Donaldson. Tiger Woods, Raphaël Jacquelin et Ian Poulter sont à deux coups.

C’est Jamie Donaldson qui réalise un sans-faute pour clore son tournoi en Turquie. Son second coup du par 5 au 18 touche le bon plateau et s’immobilise à six mètres du trou pour un eagle. La balle de golf de Jamie Donaldson va malheureusement passer sous le trou, mais lui offre un ultime birdie et force Victor Dubuisson a terminer correctement son parcours. Victor Dubuisson plante magnifiquement, à l’instar de Raphaël Jacquelin le par 3 du 6 mais ne parvient pas à rentrer le birdie. C’est alors que le petit coup de réussite souvent nécessaire au vainqueur survient sur le trou suivant pour Victor Dubuisson. Après un coup de wedge redescendu sur le plateau inférieur à une bonne douzaine de mètres du drapeau, le joueur des Alpes Maritimes enquille un précieux birdie pour repasser un coup devant Jamie Donaldson.

Lui qui a construit son jeu sur les parcours des Alpes Maritimes et passé plusieurs d’heure en cours de golf sur les practices bordés de pins et de végétation méditerranéenne doit se sentir un peu comme à la maison à l’attaque du dernier trou.

En cette fin de journée, Les ombres portées d’une merveilleuse journée ensoleillée donne aux pins parasols du parcours des airs de Valescure dans le Var ou de Cannes-Mandelieu dans les Alpes Maritimes. Pour les golfeurs du sud de la France, ce parcours fait beaucoup penser à ceux de la Côte d'Azur et Victor Dubuisson n'y est sûrement pas insensible. Toujours est-il qu’il est si absorbé par son jeu qu’il doit gérer l’approche tactique et technique davantage que de profiter du cadre de nature méditerranéen.

Raphaël Jacquelin manque son tournoi sur le green. Non pas qu’il putte mal mais que le niveau de jeu demandé par le European Tour est élevé, et malheureusement il manque ses putts pour birdies au 15, au 16 et au 17. Le golfeur français ne parvient pas non plus à sauver son par sur le dernier green. Il doit continuer à prendre des cours de golf de manière régulière jusqu’à renforcer ce secteur qui est la clé de la réussite pour lui maintenant. Tiger Woods manque le green d’un rien sur le dernier par 5 et tous les jeux du golf de la Côte d'Azur se tournent vers Son jeune espoir, lui qui a déjà terminé 4ème puis 3ème en début de saison avant d’être freiné par quelques blessures longues à résorber.

Seule la dernière partie reste à rentrer maintenant. Ian Poulter a touché le fairway ainsi que Raphaël Jacquelin. Victor Dubuisson est lui sorti de deux mètres dans le short cut de rough à gauche. Le golfeur azuréen se recentre à 50 mètres du drapeau en maîtrisant admirablement la direction de son coup de golf avec un fer 5 depuis un lie plaçant sa balle plus haute que ses pieds. Le risque de balle à gauche est alors accru car ce sont deux paramètres qui affectent ici la courbe de balle. Le cours de golf sur les balles en pente est clair. La première option consiste à s'aligner à droite et de laisser la balle sortir directement à gauche, un peu basse et avec une pointe d’effet latéral. L’autre, surtout avec les fers ouverts consiste à prendre deux à trois clubs plus forts et à orienter la face d’une bonne quinzaine de degrés à droite dans son grip.

Pour le coup, la balle semble plutôt bien portée et l’on peut supposer que le rough n’aura pas d’emprise sur la face de club si son altitude est correcte à l’impact. Le coup est remarquable est offre un up-and-down accessible à Victor Dubuisson qui joue son chip depuis un lie excellent et peut se contenter de deux putts pour remporter sa première épreuve du circuit européen de golf. Le classique chip fermé-ouvert en pitch-and-run est proprement exécuté tant en contact, qu’en dosage et en respect du break sur ce dernier drapeau du Turkish Air Line.

Le putt de 3 mètres à suivre arrive comme une délivrance lorsqu’il rentre dans le trou mais également comme une grande bouffée de confiance et de bonheur. Remporter un tournoi avec deux coups d’avance fait disparaître tout questionnement à la capacité à gagner si le putt du 17 n’était pas rentré pour le joueur de golf de la Côte d’Azur ou si un adversaire avait réalisé une aussi bonne carte que Jacquelin la veille. Le 62 de Jamie Donaldson n’a pas démérité pour autant et c’est sans regret qu’il quitte le Turkish Air Lins Open car une victoire par deux coups est sans appel.

C’est la 4ème victoire française cette année qui voit l'avènement de notre champion du monde amateur qui a débuté le golf sur la Côte d'Azur dans les golfs des Alpes Maritimes. Victor Dubuisson passe à la 9ème place du ranking et scelle une belle complicité avec son caddie Sergio Palma, lui qui parle peut-être mieux français qu’anglais. Victor Dubuisson est donc un joueur atypique du point de vue de l’encadrement fédéral mais il est surtout un joueur équilibré sur le parcours. Nul doute qu’une partie avec Raphaël Jacquelin pourra lui donner l’envie d’adoucir les pressions sur son corps lors de son swing. Le rythme rapide et tonique bloque quelques muscles et pourrait causer des irrégularités au cours des saisons à venir. Il faut garder à l’esprit qu’une carrière est longue qu’il faut autant protéger son corps pour durer que de construire une technique qui tienne la route les jours de moins-bon.

le swing de Bubba Watson

La Côte d'Azur sera encore à la fête ce jeudi avec la présence de Bubba Watson à Terre Blanche dans le Var pour une journée exhibition. Le champion américain vainqueur du Masters il y a 18 mois affrontera en match-play bon nombre des meilleurs golfeurs français. Toutes les Alpes Maritimes sont au courant et les cours de golf se décommandent pour le jour J. Il faut dire que les drives puissant du fantasque gaucher au rythme de swing si marqué font davantage rêver, le temps d’une journée, que celui de son enseignant de golf habituel. On apprend autant à regarder qu’à écouter. Un cours de golf de qualité demande toujours que le moniteur réalise une démonstration de qualité.

Le son du contact et la rythmique se perçoivent uniquement par l’écoute et le regard sans se suffire d’une idée théorique. Avec l'overswing de Bubba Watson et sa précision, un large panel de golfeurs de la Côte d'Azur pourra demander à son pro s’il faut vraiment limiter cet aspect de l’amplitude du swing. On remarque aussi instantanément la forte décélération de Bubba Watson autant dans ses chips que dans son full-swing. Il s’agit de mettre cette expérience à profit pour expliquer de quelle manière la décélération produit de la puissance, améliore l’adhérence de la balle sur le club et conduit à un meilleur dosage au jeu court.

Un dernier mot sur la belle victoire de Ryan Moore au CIMB Classic qui renoue avec la victoire après un passage à vide depuis son succès en tournoi majeur. Aphibarnrat et Chris Stroud se mêlent au peloton de tête mais c’est avec le très puissant Gary Woodland que Ryan Moore part en play-off. 13-11-10

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Notes


Le tournoi se joue sur le 72ème trou lorsque Ryan Moore, par grande expérience, décide de rester court du green de 70 mètres sur son coup en régulation plutôt que de prendre un risque à faible potentiel de réussite. Il enchaîne par un coup de lob-wedge joué dans un calme fantastique et avec la belle intention de prendre sa chance. Son coup de mi-distance callé à un mètre du drapeau lui offre un par habile et porte un premier coup au moral de Gary Woodland.

Et comme souvent, c’est le golfeur qui revient de derrière qui passe devant pour s’imposer lors du play-off. Les données du problème sont simples avec ce rough dense tropical en bermuda grass : le premier qui quitte le fairway part avec un désavantage certain. Tous deux trouvent la piste et Gary Woodland avec un coup de fer 2 très puissant mais c’est sur le second coup que Woodland va s’enfermer et laisser Ryan Moore prendre le coup d’avance de la victoire.