Graeme McDowell gagne l'Open de France par 4 coups
Le Golf National est définitivement à la hauteur de l’échéance 2018 qui verra la France accueillir la Ryder Cup. Quel succès et quelle reconnaissance pour les architectes de golf qui l’ont façonné ainsi que pour les instigateurs de ce projet, il y a trente ans en arrière.
Peu de joueurs vont finalement terminer sous le par à l’issue des quatre tours de l’Open de France. On note que la moitié des joueurs français a fait le cut et que Victor Dubuisson se fait l’auteur de la meilleure carte du tournoi avec un 66 rendu le dernier jour pour preuve de son talent et de sa capacité à réagir.
À une heure du dénouement de cet Alstom Open de France, deux joueurs semblent se détacher. D’abord l’irlandais Graeme McDowell, joueur de Ryder Cup et récent vainqueur du championnat du monde de match-play, et Richard Sterne, le sud-africain, lui aussi vainqueur d’un tournoi chez lui en début de saison, dont le swing de golf classique et solide le promet depuis 10 ans à un meilleur rang mondial que celui qu’il occupe actuellement.
Ces deux joueurs touchent le green du 15 en régulation. Gmac reste un peu court sur son premier putt d’une quinzaine de mètres en descente gauche-droite mais rentre solidement son second putt de 4 pieds pour garder un coup d’avance sur Richard Sterne. A ce moment du match, l’Open de France est loin d’avoir trouvé son vainqueur.
Le tee-shot du par 3 du 16 est un premier rebondissement dans le mano a mano que se livrent les deux golfeurs. Le coup originellement prévu en fade de Graeme McDowell reste en ligne sur les buttes sèches de gauche et semble sur réserver un chip difficile autant que dangereux. Mais un premier rebond renvoie la balle dans l’axe. La balle trop puissante, qui est alors bien au-delà du green, est ensuite par un second rebond, renvoyée en arrière vers le drapeau pour s’immobiliser à un mètre de l’avant-green. Ces mouvements de balle aussi favorables qu’improbables relancent G-Mac sur ce trou qui semblait bien mal engagé à la sortie du club de golf.
De son côté, Richard Sterne joue solidement un fer plus ouvert pour produire un coup assez semblable qui reste dans le rough de gauche dans un lie en descente. Sterne vient saluer la réussite de l’irlandais d’un petit coup d’épaule amicale lorsqu’ils quittent tous deux le tee de départ du par 3. Arrivé sur le green pour le second coup, bon nombre d’observateurs trouvent alors que Richard Sterne joue son chip un peu rapidement. Le coup est certes difficile à doser et demande de prendre une marge mais son approche qui termine à 6 mètres au-delà du trou altère grandement ses chances de rentrer ce putt pour le par. Son troisième coup échoue, en effet, à quelques centimètres sur la gauche pour un bogey.
Entre temps, McDowell a joué son approche et s’est laissé un putt d’un gros mètre cinquante. La balle part rapidement sous le trou à gauche et l’attitude du joueur traduit son acceptation d’un putt manqué. Mais contre toute attente, et Graeme McDowell en est le premier surpris, sa balle cesse de glisser sous le trou et prend une micro-pente ou profite d’une imperfection du green pour garder la ligne vers le bord gauche du trou et s’y engouffre.
L’opération est belle sur ce trou pour G-Mac qui prend un second coup d’avance sur Sterne à l’entame des deux derniers trous. Chacun drive magnifiquement le 17. Le tee-shot de Sterne est un peu plus long que celui de McDowell est passe les trois-cents mètres. G-Mac joue donc le premier et délivre un excellent coup de golf qui prend une pente plutôt favorable pour s’arrêter à 5 mètres du trou. Sterne, le wedge en mains, swingue à son tour et dévisse totalement pour finir une bonne quinzaine de mètres sur le côté, dans le léger rough mais sur un lie très prévisible et facile à négocier. Son coup d’approche depuis là est d’ailleurs parfaitement exécuté et lui laisse un put d’un mètre vingt.
L’opportunité de birdie de McDowell sonne comme le tournant potentiel du match. S’il enquille, il aura alors trois coups d’avance pour aborder le dernier trou avec davantage de sérénité et une belle marge d’avance. À l’image du champion qu’il est, le joueur de Portrush réussit ce putt décisif. Sûrement affecté par ce birdie, Sterne sait qu’il vient de passer de deux coups de retard à trois coups et que ses chances de victoires sont maintenant ramenées à quelques pourcents à peine. Abattu, il manque son up-and-down assez nettement sur la gauche et signe au 17 un bogey supplémentaire qui le relègue désormais à quatre coups de Graeme McDowell.
L’irlandais du nord, en dépit de la longueur du trou et du vent contre pour parcourt le trou numéro 18, sort son bois 3 et réalise un coup absolument parfait, puissant et bien placé sur la partie gauche du fairway d’où l’angle pour le green est idéal. Le drive de Sterne est lui aussi excellent. Il reste néanmoins dans le short-cut du rough avec une balle légèrement plus haute que ses pieds. L’issue de l’Open de France est maintenant dans les mains de G-Mac, seule une dramatique erreur de sa part pourrait permettre à Sterne de remonter.
C’est le sud-africain qui joue en premier, et il joue gros. Un par lui assure la seconde place tout seul et un colossal nombre de points supplémentaires au classement que s’il vient partager la seconde place avec Eduardo De La Riva et Graeme Storm. Son coup de fer trouve le cœur du green, en sécurité mais lui laisse 17 mètres à putter. Pour sa part, McDowwell sécurise en sur-clubant et joue un fer 4 qui termine au fond du green. À ce point, la messe est dite, G-Mac a joué l’ultime coup qui présentait un risque. La victoire ne peut plus lui échapper. Son premier coup d’approche est déposé à hauteur du drapeau sur la gauche. C’est maintenant à Richard Sterne de jouer pour s’adjuger la seconde place de l’Alstom Open de France. Il prend, pour cette raison, plus de temps qu’à l’accoutumée pour jouer et trouve un dosage parfait. Pour lui le par est fait, sa place de second est davantage un succès qu’une déception.
Pour son partenaire de jeu, c’est avec panache que G-Mac en finit en rentrant son putt de trois mètres pour une victoire avec quatre coups d’avance à -9. L’Open de France est son troisième titre cette année, une belle manière de fêter prochainement ses 34 ans. McDowell passe à la seconde place du classement européen derrière Justin Rose, vainqueur récemment de l’US Open à Merion.
Arrivé en 2002 sur le circuit professionnel, G-Mac a tout de suite gagné un tournoi puis un second l’année suivante avant de connaître une longue période d’insuccès. Son swing atypique fait alors se poser bien des questions sur les orientations à choisir pour revenir au meilleur niveau. C’est le joueur qui trouvera sa voie en respectant les automatismes de son swing authentique. Il joue avec ses points forts et optimise sa technique sur le grand jeu. Côté petit jeu et putting, c’est une fois de plus en comptant sur son excellence qu’il s’octroie un nouveau tournoi. 13-07-07
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Notes
Dans le camp français, le fort potentiel de Victor Dubuisson n’échappe pas aux joueurs du circuit européen. Chacun sait que son tour va venir rapidement et qu’à la faveur d’un momentum positif, le jeune joueur, pure produit de la Ligue de Golf PACA peut se faire une place parmi les meilleurs.
Il termine à la 18ème place de l’Open de France. Dans cette dernière journée, Romain Wattel signe une carte dans le par et reste à +3 à la 29ème place. Grégory Bourdy est un coup plus loin.