L'écossais Martin Laird tient tête à Rory McIlroy au Texas Open
Martin Laird est à -7 pour la journée après son birdie du 16, ce par 3 au green si particulier, et prend deux coups d'avance sur Rory McIlroy à ce moment du Valero Texas Open. L'écossais y réalise un solide coup de fer qui prend la pente de l'arrière du green pour revenir et se rapprocher du drapeau et s'immobiliser à 6 mètres du trou. Il regarde attentivement le putt de Jeff Overton qui partage sa partie et joue justement une ligne très semblable et s'en inspire à bon escient pour faire le break.
La mise en jeu de Laird au 17 manque le fairway et prend le bunker au moment où McIlroy distille un coup de fer dont la puissance lui permet d'arrêter sa balle plus proche du trou que la moyenne du champ des joueurs. Un solide putt a suivre lui donne le birdie qui lui permet de recoller à Martin Laird. Les deux britanniques vont se disputer la victoire du Valero Texas Open.
Dans la foulée, Laird joue une sortie de bunker de fairway de 60 mètres seulement, bien conscient que le tournoi ce joue ici. Le coup est magnifiquement dosé, pile à hauteur du drapeau mais 6 mètres à gauche malheureusement collé entre le petit rough collé à l'avant-green. Il putte habilement pour gérer le lie autour de la balle et rentre un ultime birdie, repassant à deux coups d'avance sur McIlroy qui à mis sa balle en jeu à gauche dans le rough du 17 se fermant ainsi l'attaque de green alors que le drapeau est collé à gauche.
Laird est alors à 8 sous le par dans une journée où le vent a altéré le jeu, et le score en tout cas, de bien des golfeurs engagés dans ce Valero Texas Open. L'excellent second coup de Rory McIlroy ne peut faire mouche et termine sa course 10 mètres au-delà du trou. Son partenaire du jour, Ryan Palmer qui lui joue depuis le fairway imprime le backspin qui bloque sa balle donnée et collée à 40 cm du trou.
Le drive de Laird manque le fairway du dernier trou, il recentre avec précision au moyen d'un fer 8 et plante ensuite avec un panache incroyable son coup de fer 9 à 3 mètres au-dessus du drapeau. La messe semble entendue même si McIlroy drive puissamment s'offrant ainsi l'opportunité de prendre le dernier par 5 en deux et de tenter l'eagle pour forcer le play-off à Martin Laird. Mais Martin Laird rentre alors son putt en descente et signe un 63 exceptionnel. Il attend alors de savoir si ses poursuivants peuvent signer un eagle au dernier trou pour forcer un play-off, sans quoi il s'imposer sans conteste. Rory McIlroy délivre son magnifique coup de fer au 18 et enchaîne avec un putt qui manque de rentrer pour l'eagle, ce qui lui donne une seconde place tout seul ainsi que beaucoup de confiance pour attaquer dans quelques jours les pars 5 du parcours majeur d'Augusta National.
Ni Charley Hoffman, ni Billy Horschel ne signeront un 3 sur ce dernier par 5. Martin Laird devient le premier non-américain à gagner sur le PGA Tour cette saison rompant ainsi la belle série des golfeurs professionnels US.
Billy Horschel a longtemps fait la course en tête, mais comme souvent, le golfeur qui mène le tournoi s'épuise à tenir ses positions. Il montre beaucoup d'agacement, peste tantôt sur le sable trop ferme du bunker, jette et rattrape son putter sur plusieurs green et parle souvent négativement à ce point qu'il en devient forcément fatiguant pour ses partenaires de jeu. Il se fait distancer à 4 trous de l'arrivée pour terminer 3ème du Valero Texas Open à la faveur d'un ultime birdie sur le dernier green mais avec quelques regrets tout de même dans ce quatrième tour. Sans pour autant avoir gagné cette saison, Billy Horschel, le « sale gosse » du circuit se tient aux portes du Top-10 de la FedEx Cup.
Martin Flores sort avec un 68 et regrettera sa balle dans l'obstacle d'eau latéral du 18ème fairway sur son second coup de placement. Jim Furyk rentre des putts solides pour sauver un grand nombre de pars sur le retour, son jeu semble moins pointu. Son approche brillante du 16 lui permet de recouvrer de l'énergie pour terminer son parcours de golf du jour. Il rentre son coup de sand-wedge au 18 pour un eagle qui le place au troisième rang du tournoi.
Padraig Harrington est prêt pour Augusta. Il joue bien depuis plusieurs semaines et s'est trouvé cette semaine encore dans les leaders du dernier tour. Le golfeur irlandais s'offre un dernier birdie donné sur le 18ème green en finit à -7 le Valero Texas Open.
Marcel Siem concède un triple-bogey trop lourd pour lui assurer le Top-10. La sanction est pour lui terrible puisque ce mauvais retour le prive du Masters dans 4 jours à Augusta. Daniel Summerhays confirme son efficacité sur les parcours de golf pour ses débuts dans le PGA Tour.
Charley Hoffman réalise encore un bon finish avec K.J. Choi qui revient au premier plan après mois sans réussite. Sa sensationnelle série de birdies au 11, au 13, au 14, au 15, au 17 lui permet de se rapprocher de la tête. Son brin de réussite garde sa balle au sec sur son attaque de green du 18. S'en suit pour lui une approche levée à 4 mètres du drapeau et un putt solide pour un sixième et ultime birdie sur son retour. Une telle remontée donne beaucoup de confiance et la certitude qu'il est toujours possible à un golfeur de remonter de loin derrière les leaders.
C'est bien sûr au niveau du poignet gauche bombé dans le style de Graeme McDowell et Dustin Johnson qu'il concède sa première particularité au classicisme. Comme tous les joueurs dont la face est fermée au sommet du backswing, Martin Laird a un sens pointu du rythme et de l'enchaînement des mouvements dans l'action retour, le but étant de créer davantage de décalage entre les segments pour que sa face de club fermée à l'attaque du downswing puisse se présenter square à l'impact.
Sur les vues de face, on note de quelle manière sa conception du take-away "one-piece", ou d'un bloc, conduit sa face de club à rester longtemps fermée à l'image du putting. L'effet miroir entre la face qui regarde la balle et vice versa conduit Martin Laird à présenter un poignet gauche bombé et une face fermée. D'autres joueurs évidemment débutent leur swing de golf de la même manière comme Bubba Watson par exemple ou Feu Payne Stewart. La différence tient bien sûr dans le fait qu'à mi-backswing ces deux joueurs ouvrent les mains et la face pour la présenter de manière classique au sommet de la prise d'élan.
Le bras gauche de Laird, plus plié que la moyenne au retour répond à la face fermée, tant pour réduire la pression exercée sur le poignet (moins souple dans cette configuration fermée) que pour créer les décalages supplémentaires dans les segments qui lui permette de gérer l'orientation de la face de club dans la zone de frappe.
On note pour finir qu'une face forte procure des avantages sur le jeu de wedges. La face reste square plus longtemps et la trajectoire mi-basse procure une excellente adhérence au moment du contact avec la balle de golf. Les joueurs à face fermée développe également, par nécessité, une excellente ouverture du corps dans la frappe qui conduisent le club et le corps à travailler ensemble dans le follow-through. Cette qualité est toujours gage de régularité. 13-04-07
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Notes
Son démarrage très en ligne garde longtemps la face square, à l'image d'un putting stroke, et place son plan d'épaule dans un plan très vertical. A la fin du take-away, le buste n'est pas assez ouvert pour libérer les articulations des bras. Sa face est fermée et son poignet gauche est bombé.
La face fermée au sommet du swing arrive ainsi dans la zone de frappe et demande un release retardé. Il arrive pour ce style de golfeur, dans les mauvais jours où la balle sort à gauche, que la gestion de la direction nuise à la consistance de frappe. Par contre, les joueurs à face fermée sont de bons manieurs de balle et cela se ressent souvent positivement autour des greens.