Le Pebble Beach National Pro-Am brillamment enlevé par Snedeker

Après deux birdies à l'entame du retour de son dernier tour, Brandt Snedeker, l'homme en forme du moment, compte trois coups d'avance. Il rentre un remarquable putt de trois mètres pour sauver le par sur le 12ème green suite à son approche levée d'une quinzaine de mètres. Suite à ce petit faux pas, il relance la machine au départ du 13 avec une mise en jeu impeccable.

S'appuyant sur des mises en jeu atteignant quasi systématiquement le fairway, Snedeker assure ensuite ses attaques de drapeaux soit en se laissant des putts en montée, soit en réduisant le taux de backspin de ses coups de wedges pour éviter que ses balles ne reculent trop sur les greens parfois très en montée de Pebble Beach. Il augmente encore son avance sur la fin de partie passant de -18 à -19 améliorant le record du tournoi codétenu par Phil Mickelson et O'Meara à la faveur d'une magnifique carte de 65.

Déjà vainqueur de la FedEx Cup la saison dernière, Brandt Snedeker engrange sur ce Pebble Beach National Pro-Am suffisamment de points pour se hisser à la 4ème place mondiale.

Chris Kirk remonte avec deux birdies au 13 et au 14 pour se placer à deux coups de Brandt Snedeker mais lâche son drive très à droite au 15 frôlant ainsi avec les hors-limites. Il se sort avantageusement de ce trou et maintient son excellent score de -6 pour finir à la seconde place toujours deux coups derrière Snedeker.

Jimmy Walker qui devait terminer second pour intégrer dans deux semaines l'Accenture Match Play Championship prend finalement la troisième place de l'épreuve en signant lui aussi un remarquable 66 dans ce dernier tour du Pebble Beach National Pro-Am.

Kevin Stadler a failli créer l'événement lorsqu'il touche le green du 16, par 5, en deux coups alors qu'il avait jusque-là réalisé 7 birdies déjà. Il s'installe à douze mètres du drapeau pour l'eagle mais dans une pente descendante gauche-droite qui rend sa balle de golf très difficile à maîtriser. Il dépasse assez nettement sur son premier putt et manque le retour pour ne signer que le par. Il prend place auprès de Jimmy Walker et de James Hahn qui finit avec un décevant 70 de clôture.

D'après les statistiques, Snedeker doit ses performances à un jeu sans faille plus qu'à sa puissance au grand jeu. Tout en étant dans la moyenne haute du circuit en termes de distance au drive, le californien ne développe pas la puissance d'un Tiger Woods ou d'un Bubba Watson.

Le swing de Brandt Snedeker est très conventionnel et classique. L'esprit avec lequel il aborde chaque coup est l'un des plus beaux dans le monde du golf. D'un point de vue technique maintenant, notons par exemple l'extension importante de son bras droit à mi-backswing témoignant qu'il respecte les principes techniques fondamentaux liés à la création de puissance. Il est parfois difficile d'obtenir une telle justesse, une telle largeur et une pleine efficacité musculaire lorsque le tempo du swing de golf est si rapide.

Brandt Snedeker gagne ses tournois et ses places d'honneur par un driving parmi les plus réguliers et un putting du plus haut niveau. Si le travail peut permettre à bien des joueurs de golf professionnels d'être plus précis avec le driver et le bois 3 au départ des trous, il est plus improbable que des heures de travail garantissent d'accéder à ce niveau de performance au putting.

Dans sa façon de procéder, Brandt Snedeker rappelle Aaron Baddley, l'australien qui, à la fin des années 90, avait impressionné par la confiance qu'il dégageait au putting et le timing rapide avec lequel il exécutait sa routine et son swing.

On retrouve ce trait chez Snedeker dont le timing rapide de la routine ne laisse place qu'aux éléments essentiels pour réussir. Sa routine enchaînée avec fluidité dénote un processus familier pour l'esprit. Snedeker se focalise et se laisse porter par le timing de sa préparation.

Autant que de savoir ce qu'on doit faire, il est aussi important de savoir dans quel laps de temps se réalisent les séquences. Il faut suivre le « flow ».

Des séances d'entraînement de 15 minutes au cours desquelles on se fixe pour objectif de suivre un timing identique dans sa routine conduisent à automatiser le swing et produisent d'excellents résultats sur la régularité des coups de golf. 13-02-10

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Notes


Les grandes qualités de Brandt Snedeker ont aussi une revers de la médaille. Ce sont les défauts de ses qualités comme on dit souvent. Bien évidemment, c'est avec ses points forts que Brandt Snedeker s'impose dans les tournois de golf.

Voici pour ses qualités : Précision au drive et grand pourcentage de succès au putting. Allons plus loin. Comment obtient-il ces résultats ?

A l'image d'Aaron Badeley, le champion américain joue rapidement. C'est autant la vitesse d'exécution de sa routine que l'allure de son swing qui sont concernés. Le point fort se trouve ici pour deux raisons. D'abord parce que l'enchaînement rapide des séquences de sa routine focalise son esprit sur ce timing et oblige à se projeter dans la suite du processus, sans pouvoir s'attarder sur des doutes, ni pouvoir déceler d'imperfection dans le processus.

L'esprit du joueur est alors pleinement positif et dédié à ce qui doit arriver, par opposition à ce qui pourrait survenir de fâcheux. Cet exercice d'une routine en 8 secondes ou en deux respiration, prôné par de célèbres coach, donne une dimension proche du parcours aux cours de golf pourtant dispensés sur le practice.

Chacun peut faire ce test, vérifier ce processus sans peur qui tourne l'esprit à 100% vers la suite et analyser l'état d'esprit positif et déterminé dans lequel le coup est délivré.

Le revers de la médaille, sur son plein-swing, tient à l'allure soutenue qui place davantage de tensions dans son corps et soumet parfois la machine à un rythme qui s'approche des limites. La conséquence de pressions trop importants réside dans les petits blocs ou lâchés qui peuvent altérer la synchronisation du swing.

Essayer de jouer des séries de 2 balles en changer d'allure est un drill excellent qu'emploient les enseignants pendant leurs cours de golf pour ouvrir les sensations du joueur et son esprit à des choses nouvelles.

Sur son putting maintenant, un stroke bref est parfois difficile à doser. Lorsque le swing est court dans son amplitude autant que dans son temps d'exécution, les variations de vitesse font que la tête du putter passe un très court instant dans la zone de dosage efficace. C'est sur l'attitude déterminée que cette technique fonde sa performance.