Excellent début de saison golfique pour Sergio Garcia
On prend les mêmes et on recommence. Mais cette fois-ci, le Doha Golf Club change la fin de l’histoire pour donner à ce tournoi de golf une toute autre tournure et toujours beaucoup de suspens. Loin de prendre le départ en dernière partie, Sergio Garcia, le joueur de golf plusieurs fois sélectionné en Ryder Cup, remonte progressivement son retard et entame le retour avec deux nouveaux birdies.
Lui qui était déjà aux avant-postes pour la dernière édition du Commercial Bank Qatar Masters élève son niveau de golf d’un cran et signe 7 birdies en tout sur la dernière journée. Il clôt ses 72 trous de golf réguliers avec près d’une heure d’avance sur les derniers participants et prend seul la tête du tournoi. De retour au clubhouse, Sergio Garcia attend de savoir s’il repart en play-off, s’il se fait souffler la victoire sur un coup d’éclat comme l’an passé, ou s’il a une chance de s’imposer sans ressortir ses clubs de golf.
Avec une alternance de birdies et de pars sur les derniers trous, c’est Mikko Ilonen qui rejoint l’espagnol et force le play-off en sudden death. Sur le premier trou, le golfeur Finlandais réalise une mise en jeu plus courte de quelques mètres que celle de Sergio Garcia. Jouant en premier son coup de golf vers le green, il place un coup magnifique à 8 mètres du trou. La pression est alors sur les épaules de l’ibérique qui doit s’aligner sur la qualité du coup de son adversaire direct. L’attaque de drapeau est dangereuse car l’ouverture vers le green est étroite et le bord gauche à proximité de l’obstacle d’eau.
Sergio Garcia délivre alors un swing de golf superbe et stoppe plus rapidement sa balle qui s’immobilise à moins de 5 mètres du trou. Les deux golfeurs connaissent la musique. En général, celui qui ne saisit pas sa chance sur le premier trou, subit le contrecoup, tend à vaciller sur le second, alors que l’adversaire qui vient de sauver sa peau et très positivement mobilisé. Les rôles s’inversent souvent sur le deuxième trou de play-off.
Les deux joueurs de golf sont, pour l’instant, brillamment installés sur le green du 18 pour signer un eagle. L’opportunité de Garcia est forte. A la grande époque de Tiger Woods, on aurait donné 1 chance sur trois pour que le golfeur rentre ce putt. Malheureusement, l’espagnol laisse sa balle de golf glisser sur le bord du trou et voilà nos deux combattants dans les golf carts pour être ramenés au départ du dernier trou pour le rejouer à nouveau.
Le scenario classique se déroule. Sergio Garcia qui a gardé l’honneur drive un peu moins bien, coups sa balle, perd de la distance et se trouve dans le rough, alors que Mikko Ilonen drive très solidement. Une quinzaine de mètres supplémentaires à jouer et un lie moins propre rendent immédiatement ce par 5 de Clôture plus difficile et dangereux à attaquer. Le contact de Sergio Garcia n’est pas parfait mais sa stratégie de jeu le garde du bon côté, dans le bunker de green. Mikko Ilonen prend sa chance de plus près à réalise encore un excellent swing de golf qui touche le green.
À ce moment du match, la balance est fortement inclinée en faveur du finlandais. Le golfeur espagnol doit alors réaliser une sortie de bunker et un seul putt car son adversaire à 95% de chance de ne prendre au plus deux putts de là où il se trouve. Et comme souvent avec les grands joueurs de golf, quelques coups moyennement exécutés les remotivent. Ils expriment alors leur meilleur potentiel à l’image de Garcia qui maîtrise les 25 mètres depuis le sable pour placer sa balle « donnée » et réalise un solide up-and-down pour un nouveau birdie.
De son côté, le joueur finlandais ne démérite pas sur sa tentative d’eagle et partage le score de son concurrent. Selon les statistiques, l’attitude et les énergies mentales se renversent en faveur de Sergio Garcia qui frappe une mise en jeu plus rectiligne, bien plus puissante, et surtout, qui trouve le fairway. Mikko Ilonen, moins conquérant, passe sur un mode moins offensif et fuit davantage la pièce d’eau de gauche pour lâcher son drive assez loin à droite dans le rough. Les rôles s’inversent et c’est cette fois le finlandais qui trouve le bunker de green alors que Sergio Garcia, reboosté, délivre un ultime coup de fer au cœur du green. Ilonen sort sa balle de golf trop longue au-delà du drapeau et laisse Sergio Garcia signer un troisième birdie consécutif pour s’imposer sans avec bravoure et remporter son 11ème titre du circuit européen.
Du côté des tricolores, Romain Wattel signe termine aux portes du Top-10 en signant deux birdies et un eagle pour clore le Commercial Bank Qatar Masters. Adrien Saddier, auteur d’un superbe 64 en début de tournoi, récupère sa mauvaise journée en scorant un splendide 3 sur le dernier trou.
Sur le PGA Tour à Torrey Pines, Scott Stallings est le premier entré au club house de golf de La Jolla en tête avec un score de 9 coups sous le par. Gary Woodland, longtemps leader, est descendu à -8 et ne transforme pas son putt pour le par au 17. Il prend même trois putts pour s’exclure définitivement de l’infime possibilité de play-off qui se serait offerte à lui en signant un eagle sur le dernier.
Sur ce même trou, Marc Leishman ne rentre pas davantage son putt. Scott Stallings ne risque plus qu’un eagle au 18 de ce dernier golfeur sur le parcours pour forcer un play-off. Jordan Spieth est, lui, hors du coup avec trop de mise en jeu manquées à gauche. Le drive lâché à droite dans le rough clarifie encore la situation : Il ne pourra pas atteindre le green en deux. Le troisième coup de golf de Marc Leishman rebondit derrière le trou et revient, grâce au backspin imprimé par son sand wedge, se glisser 25 cm sur le côté gauche du trou.
L’exploit d’un coup de wedge directement envoyé dans le trou ne se produit pas et voici Scott Stallings qui remporte sa troisième victoire sur le PGA Tour et scelle ainsi son statut de solide joueur de golf. Il intègre la place honorifique de 10ème du classement de la FedEx Cup. Tiger Woods, huit fois victorieux à Torrey Pines, reprend la compétition sur le sol américain mais son jeu n'est pas au point pour cette édition.
La particularité du swing de Sergio Garcia réside dans le fait d'optimiser la puissance du swing de golf. Pour 1m75 et 70 kg, le golfeur espagnol est capable de propulser la balle plus loin que la moyenne de joueurs du Tour. Il est également capable de manier la balle, notamment depuis le tee de départ, en nuançant les trajectoires avec davantage de diversité et d'aisance que la moyenne de ses partenaires de jeu.
Du point de vue technique, cette puissance provient de l'action combinée d'une grande vitesse de déplacement des mains dans l'action retour et du lag qu'il accorde à sa tête de club. Il est intéressant de noter que le lag rend le club plus léger à accélérer. Le lag réduit l'inertie du club dans la première partie du downswing permettant aux mains d'atteindre une plus grande vitesse à l'entrée de la zone de frappe.
Cette stratégie que l'on retrouve chez les golfeurs secs et toniques permet de gagner jusqu'à un club en puissance. Parmi ces joueurs, on pense à Charles Howell III, Brett Quigley, certes moins connu, ou Charl Schwartzel. Plus de vitesse à l'approche de la balle et davantage de mobilité rotative de la tête de club autour des mains conduisent à optimiser le potentiel puissance du joueur de golf. On note aussi l'excellent empilement du corps, vue de face, dans la zone de frappe et le follow-through.
La grande satisfaction de la semaine vient de notre golfeur de la Côte d'Azur Victor Dubuisson qui passe le cut de belle manière avant légèrement rétrograder au classement. On peut dire que notre joueur de golf des Alpes-Maritimes a réussi son entrée dans la cour des grands. A San Diego, Victor Dubuisson joue 36 putts le samedi et 38 le dimanche ! Dans une forme habituelle, le golfeur de Cannes aurait gagné 20 places au classement. Quant à Phil Mickelson, blessé au dos, nous lui souhaitons de se rétablir rapidement, et surtout, totalement. 14-01-26
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Notes
Après tout, seule l'énergie du club produit le mouvement de la balle de golf. En comprenant de quelle manière générer une vitesse maximale, le golfeur réduit l'effort qu'il porte dans la zone d'impact et produit de longues distances sans forcer son swing. C'est tout le principe de nos programmes d'entraînement sur 5 jours proposés dans les stages intensifs.