John Senden : Le golfeur au rythme magique
Encore et toujours du vent à Innisbrook pour le Valspar Championship. C'est Robert Garrigus qui prend la tête de l'épreuve après trois tours en compagnie de Kevin Na. De ces deux joueurs, Kevin NA va le mieux tirer son épingle du jeu dans un vent constant de Tempa Bay. L'avant-dernière étape du Florida Swing demande aux golfeurs d'adapter leur jeu afin d'éviter de perdre le contrôle de leur balle dans les bourrasques intermittentes.
Un homme mieux que les autres sait gérer son rythme dans le vent. John Senden, reconnu pour son tempo très fluide a su se préserver des coups pénalisants et revenir sur les leaders. Sa fin de partie est très performante et lui permet de gagner des coups alors que les conditions suggèrent essentiellement de ne pas en perdre. Sur le 16, John Senden rentre un chip levé de 25 mètres depuis le rough pour un birdie nécessaire. Il réitère un birdie au par 3 du 17 en enquillant 6 mètres.
Ces deux birdies coup sur coup lui permettent de passer à -7, d'inverser la tendance et c'est maintenant Kevin Na qui se trouve un coup derrière. Le dernier trou de John Senden est joué sans erreur ni au drive, ni sur l'attaque de green. Le vent qui pousse assez fort vers la droite est également favorable et rend difficile le fait de stopper la balle de golf sur le green. C'est très naturellement que John Senden se retrouve à une quinzaine de mètres du trou à l'issue de son attaque de green.
De là, l'australien joue un coup gagnant et place son putt au bord du trou. Kevin Na doit alors signer un birdie pour forcer le play-off. Sa mise en jeu qu'il joue volontairement en fade, dans le sens du vent, avec son driver prend malheureusement un peu trop de mouvement vers la droite. La balle sort à peine du fairway mais cela suffit pour que le lie du demi-rough expose Kevin Na à un risque de flyer. Une chose est certaine, il ne peut plus imprimer suffisamment d'effet rétro à son coup pour stopper la balle sur le green ferme alors que le vent est portant. Même Robert Garrigus qui a touché le fairway à seulement 90 mètres du trou n'a pas pu freiner son coup à hauteur du drapeau.
Son coup de pitching-wedge de 120 mètres ne mord pas sur le green et glisse loin du drapeau dans une position similaire à celle de John Senden. Le putt doit rentrer pour Kevin Na mais celui-ci glisse 80 cm sous la ligne. C'est néanmoins un putt important que rentre Kevin Na pour le par et rester seul second. Le nombre de points conséquent lui permet de gagner encore quelques places au classement de la FedEx Cup. L'excellent swing de golf du gaucher Scott Langley lui permet de finir cette semaine sur Palm Harbor à la troisième place avec un score de -5.
Alors que la tête démarre le dernier jour à -9, c'est pourtant à seulement -7 que le Valspar Championship se gagne. John Senden, hauteur d'un solide 64 le troisième jour pour se replacer rentre encore une carte sous le par le dernier jour dans des conditions climatiques compliquées à négocier. John Senden rejoint la 14ème place de la FedEx Cup. Rendez-vous jeudi prochain à Bay Hill pour la dernière épreuve du Florida Swing.
Sur cette vidéo de golf, on voit deux aspects particuliers du swing de John Senden.
Le premier, lié à son plan de swing plutôt upright au backswing, implique un changement de plan visible vers l'intérieur avant d'engager de l'énergie et de la vitesse au retour.
Le second élément, réside dans le fait que le golfeur développe du lag au changement de direction, à l'image de Sergio Garcia et de Charles Howell III. Ces deux paramètres conjugués demandent un timing régulier pour être synchronisés et explique pourquoi le swing de John Senden est si fluide d'apparence lorsqu'il est vu à allure normale.
Le travail sur le changement de direction et le lag marqué conduisent parfois John Senden, très grand et puissant par nature, à développer un release à l'impact peu actif du corps comme le ferait Raphaël Jacquelin. A l'opposé, on trouve Henrik Stenson qui développe davantage de vitesse de rotation du corps pendant le release du club. 14-03-16
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Notes
Larry Mize, Nick Faldo et Ernie Els sont des golfeurs dont le rythme fait envie à bien des joueurs, y compris les professionnels. Pour un joueur confirmé, la régularité de ses coups dépend grandement de la synchronisation du swing. On comprend alors que le rythme induise la constance.
Plutôt que de penser à des détails techniques, bon nombre de joueur auraient de meilleurs résultats en gardant une notion globale de leur timing. Le rythme diminue les écarts de trajectoires quel que soient les erreurs techniques présentent dans la gestuelle du golfeur.